La cour d’appel de Paris a annulé, ce jeudi, la mise en examen pour « complicité de crimes contre l’humanité » de l’entreprise de ciment Lafarge accusée d’avoir financé des groupes terroristes en Syrie.
En mars 2012, alors que la Syrie s’enfonçait dans la guerre de nombreuses usines décident de fermer mais pas Lafarge. Pour maintenir ses activités dans la région en guerre, les responsables de Lafarge auraient payé, entre 2013 et 2014, des organisations djihadistes dont l’EI pour protéger son site et son personnel. 13 millions d’euros, selon la justice.
L’enquête devient un scandale et en 2017, le ministère français de l’économie saisit la justice française et porte plainte, plusieurs ONG aussi. Huit cadres et un dirigeant sont mis en examen dans cette affaire pour plusieurs chefs d’accusation (Violation de l’embargo imposé par l’union européenne en 2012 sur la Syrie, mise en danger des employés de l’entreprise, financement de terrorisme…). La procédure judiciaire suit son cours.