740.000 Rohingyas ont dû fuir la Birmanie depuis 2017 pour se réfugiés au Bangladesh afin de fuir les exactions de l’armée birmane et de milices bouddhistes.
Des milliers de personnes ont été tuées, torturées et violées. Des tueries jugées barbares et qualifiées de « génocide » par des enquêteurs de l’ONU.
Mandatée par les 57 États membres de l’Organisation de la coopération islamique, la Gambie a donc porté plainte pour « génocide » contre les Rohingyas, estimant que la Birmanie a violé la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, un traité de droit international approuvé en 1948.
Depuis le 10 décembre 2019, la dirigeante birmane Aung San Suu Syi, lauréate du prix Nobel de la paix en 1991, est entendue par la Cour Internationale de Justice, et défend son pays contre les accusations de génocide à l’encontre des Rohingyas.
La dirigeante de 74 ans reconnait quelques exactions: « On ne peut exclure qu’une force disproportionnée a été utilisée par les membres des services de défense dans certains cas au regard du droit international humanitaire ou qu’ils n’aient pas établi une distinction suffisamment claire entre les combattants et les civils… »
Cependant elle estime aussi que « dans les circonstances, l’intention génocidaire ne peut pas être la seule hypothèse » et que » La Gambie a présenté à la Cour un tableau trompeur et incomplet de la situation… », ajoutant que la justice birmane pouvait juger elle-même d’éventuels « crimes de guerre ».
L’audience se poursuit et prendra fin ce jeudi 12 décembre.